Du côté des médias du 92 (Le Parisien) Insécurité et Logement

Publié le 8 Janvier 2013

Pendant que l'on nous enfume sur le mariage pour tous, l'adoption d'enfants par des homos, l'affaire Gérard Depardieu, il y a le réel, la vraie vie, celle qui est vécue par les vrais gens, les citoyens d'en bas comme disait l'autre...

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Lors d’une simple patrouille, la police a découvert le corps d’un SDF sur la voie publique, patio des Reflets à La Défense, hier midi. Un homme qui semble avoir entre 50 et 60 ans, dont l’identité restait inconnue hier soir. Il ne portait aucun papier d’identité ni documents. Près du corps, les policiers ont découvert une bouteille d’alcool et un emballage de médicaments. Selon le médecin légiste, la mort remontait à une quinzaine d’heures. Le SDF se serait donc éteint dans la soirée du 1er janvier. Une enquête est ouverte pour rechercher les causes exactes du décès.

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La polémique enfle place de la Boule. Simple rumeur il y a un an, la destruction de l’immeuble qui longe l’avenue Joliot-Curie à Nanterre se confirme… tout en semant le trouble. Le chef de file de l’opposition, Frédéric Lefret (UDI), dénonce un manque de transparence et de consultation de la part du maire, Patrick Jarry (Gauche citoyenne).

La mairie, de son côté, indique qu’une concertation avec les habitants a bien eu lieu le 30 novembre pour parler du « devenir de l’immeuble et de l’évolution du secteur de la Boule ». Sans faire plus de commentaires, on explique d’ailleurs que « la grande majorité » approuve une destruction et un relogement. Mais au no 4 de cet immeuble, les locataires nagent dans le flou et l’inquiétude…

Il y a les sceptiques. M. Traoré, qui a élevé ses 14 enfants dans un 3-pièces, n’y croit pas : « Il y a huit ans déjà, on nous avait dit qu’on allait déménager et on est encore là… » D’autres disent en avoir « entendu parler » et ne sont pas rassurés. « Partir pour aller où? lance affolée Marie-Joséphine Popotte, ses courses dans les bras. Si c’est pour nous mettre dans un appartement plus cher et plus petit, ce n’est pas la peine! » La sexagénaire vit dans son appartement depuis plus de vingt ans et, au fil des années, elle rafistole. « Bienvenue dans mon château », lance-t-elle, ironique, en ouvrant sa porte d’entrée. Les prises de courant pendouillent. Les murs de la cuisine sont recouverts de graisse, le plafond de salle de bain rongé par l’humidité et les cafards grouillent dans l’électroménager. (Pour la rouille c'est ok mais pour la graisse...)

Le cafard, c’est l’ennemi numéro un du bâtiment. Même l’appartement de José Gallop n’est pas épargné. Pourtant, chez lui, « c’est Versailles », comme il dit. Son intérieur est vieux d’à peine deux ans. Des prises jusqu’à la peinture en passant par le plancher, tout a été refait pour près de 3 0000 €! Fier d’avoir fait de son appartement vieux de cinquante ans un endroit « vivable », il redoute d’avoir à partir. « Il faudra me sortir au fusil, lance le quadragénaire qui vit avec sa femme, sa fille et sa petite-fille. Où est-ce que je vais mettre tout ça, dit-il, inquiet, au milieu de son salon flambant neuf. Nous, on est bien ici. »

« La destruction a été largement évoquée comme inévitable », explique M. Lamotte, directeur de l’amicale des locataires de Joliot-Curie. Si la décision n’a pas encore été actée en conseil municipal, pour M. Lamotte, le bâtiment est voué à la démolition. A la suite de la consultation de novembre, il est chargé de rédiger une « charte du locataire » qui poserait les conditions de départ des habitants. « On va être mangés, mais on ne sait pas encore à quelle sauce », confie-t-il.

Rédigé par Puteaux Bleu Marine

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