Nous confirmons: "seule la parole du peuple vaut quelque chose!"

Publié le 18 Février 2013

Pour la deuxième fois consécutive, Madame Keszey souhaite nous donner une leçon. La première fois c'était sur l'orthographe de son nom. Nous avons souri bien sûr, plein de bienveillance. Gérard Brazon l'aime bien et nous avait dit que ce serait bien de ne pas la bousculer.

La deuxième est sur un tract que nous avons distribué sur le marché de Chante coq qui concernait le fameux sondage à la soviétique de la Maire de Puteaux, les fameux 97% de Putéoliens satisfaits voire très satisfaits. C'était un simple petit coup de griffe sans plus, histoire de souligner que les Putéoliens n'étaient pas aussi sots que madame le Maire le pense!

Qu'a donc retenu cette charmante dame de ce tract? Nous affirmions que "seul la parole du Peuple vaut" et en conséquence, sur les deux pages de notre propos, cette brave dame n'a rien vu d'autre et ne soulève rien d'autre dans son article qu'elle édite sur son blog! 

Pour elle, il faut se méfier du peuple!

Affirmer le contraire serait "populiste"!

Quel vilain mot n'est-ce pas? Elle affirme son propos avec une certaine naïveté par des exemples comme la guerre de sécession américaine, l'abolition de l'esclavage refusé par le "peuple sudiste", tout en niant les différences culturelles des états du Sud producteurs agricoles et ceux du Nord en pleine industrialisation et de conquête de marché. Bref, la dimension économique. Celle qui en fait, génère la plupart des guerres. 

Son deuxième exemple est l'affaire Dreyfus. Le peuple ignorait tout de cette affaire à l'origine militaire, puis judiciaire et journalistique! Même Clémenceau n'était pas très chaud au début de cette affaire!

Le dernier, l'abolition de la peine de mort que la "parole du peuple" ne voulait pas! De même, elle confond la volonté des dirigeants et celle du peuple concernant le vote des femmes. Et ainsi de suite...

La "Parole du peuple"! Les responsables politiques de la troisième République n'en avaient rien à faire! Le système électoral ne s'y prêtait guère d'ailleurs. Il ne s'y prête guère plus aujourd'hui.

C'était un régime de parti ou le pouvoir était à l'Assemblée Nationale. On s'arrangeait avec la "parole du peuple" et souvent on lui réglait son compte en faisant tirer sur lui la garde républicaine! Mais Madame Keszey ne semble pas trop se soucier de cette réalité. Seul la passionne les évènements ou la Parole du peuple ne serait que "populiste" et donc, par définition à négliger si ce n'est à mépriser. Nous pensons le contraire!

Nous croyons qu'un peuple informé peut devenir véritablement souverain pour peu qu'on lui donne les moyens de s'instruire, de se former politiquement et d'apprendre les tenants et les aboutissants! Il est vrai qu'il faudrait lui mettre autre chose sur les écrans que des émissions d'un niveau intellectuellement faible, histoire de le distraire. De lui mentir par omission, de lui mentir tout simplement. Or le peuple est manipulé à chaque 20h. Son information est prémâchée, édulcorée, rapide, et puis on passe à la pub et aux débilités habituelles: le foot ou les émissions de gains. Et le bon peuple ira se coucher la tête vide! C'est le but recherché.

Elles sont loin les émissions de Jean François de Closet qui donnait au "peuple" les tenants et les aboutissants de l'économie.

Nous croyons au bon sens du peuple! Il sait, même confusément, que quelque chose ne colle plus dans son pays. Trop de mensonges, trop de promesses non tenues, trop, c'est trop!

Il sait et sa parole ne vaut rien. Il vote le refus de la constitution européenne et Nicolas Sarkozy trahit la volonté du peuple en la faisant passer par les parlementaires! Oui Madame Keszey, ces représentants du peuple que vous trouvez bien élus. Ils ne représentent pas "la parole du peuple" et vous devriez le savoir. Marine Le Pen avec 18% n'a que deux députés à l'Assemblée Nationale. Ou est sa véritable représentation? Plus de 30% des Français souhaitent une alliance des droites et celle-ci est refusée par vos amis. Mais de quel droit? Pourquoi ce manque d'égard vis-à-vis du peuple?

Connaissez-vous au moins le système électoral inique de ce pays dont les dirigeants prétendent qu'il est démocratique! C'est Nicolas Sarkozy qui imposa un 12,5% pour avoir le droit d'être présent au deuxième tour afin d'éliminer le Front National, seul parti capable d'être au troisième tour. C'est Manuel Valls qui refuse la proportionnelle aux cantonales sous prétexte que le Gard tomberait et reviendrait au Front National. Belle exemple de la volonté de faire du peuple un souverain. Ce souverain est captif de règles électorales qui le privent de sa parole. Vous le savez bien. Ou alors étudiez les codes électoraux. Pour l'exemple, sachez que François Hollande fût élu uniquement par 28% du corps électoral! Et c'est avec cette minorité qu'il va imposer un changement profond de culture si ce n'est de civilisation à notre pays. La parole du peuple est encore refusée! Combien de temps encore va-t-on l'obliger à se taire sous prétexte qu'il ne sait pas, ne peut pas savoir, ferait un mauvais choix, ne répondrait pas à la bonne question ou que ce serait trop compliqué!

Vous méprisez la parole du peuple et nous pensons que vous avez tort. Et si c'est populiste et bien qu'importe Madame! Mais nous à Puteaux Bleu Marine nous croyons que le peuple doit pouvoir s'exprimer. Nous en avons assez de laisser les Français, les Putéoliens sans parole! Ne vous en déplaise!

Nous continuerons à éditer vos articles pour que vive la démocratie et la liberté d'expression à commencer par cette article suivant où vous nous méprisez en nous prenant tout simplement pour des imbéciles ainsi que vos lecteurs!

Puteaux Bleu Marine   

 

Par Annie Keszey

UNE AFFIRMATION DISCUTABLE: SEULE LA PAROLE DU PEUPLE VAUT QUELQUE CHOSE.

Dans le passé, la parole des « peuples-foules », blancs, n’a pas été juste. Aujourd’hui, « la parole du Peuple français » reste une fiction.

La campagne électorale pour les élections municipales de 2014 est ouverte. Puteaux Bleu Marine, du Front National, a distribué, sur le marché, sa « Lettre aux Putéoliens » de février 2013. Le sujet choisi est mineur mais une affirmation du tract, « … Seule la parole du peuple vaut quelque chose… », est chimérique.

Le passé.

Le peuple blanc du sud des Etats-Unis n’imagine, ni ne veut l’abolition de l’esclavage. Elle lui est imposée par la guerre de Sécession et par la Proclamation d’Emancipation de 1863, premier acte de libération des esclaves.

En France, le 21 janvier 1895, le Capitaine Alfred Dreyfus, fils d’une riche famille juive alsacienne, polytechnicien, est déporté, à perpétuité, en Guyane, sur l’Ile du diable, après avoir été dégradé.

Accusé, par l’Etat-Major de l’Armée, d’avoir délivré des documents confidentiels à l’Allemagne, son procès à huis clos l’a condamné, sans preuve et alors qu’il affirmait son innocence. Le peuple surenchérit et crie « Dreyfus à la potence ! ». Le 11 septembre 1899, Alfred Dreyfus est libéré.

L’erreur judiciaire est reconnue. Il est réintégré dans l’Armée en 1906.

Le peuple des hommes français ne « parle » guère pendant deux siècles de la nécessité d’accorder aux femmes le droit de vote, approuvé seulement en 1944. Le peuple des colons blancs français refuse la décolonisation pourtant meurtrière de l’Indochine, de Madagascar, de l’Algérie… et les décolonisations pacifiques, à partir de 1946. Il faut contraindre.

Ce n’est pas le peuple qui veut, en France, l’abolition de la peine de mort décidée en 1981. Marine Le Pen, du Front National, par un opportunisme objectivement macabre, se fait l’avocate d’un retour à la peine de mort, le 10 octobre 2012, sur BFM TV. Elle flatte ainsi, stratégiquement, « le consentement meurtrier » espéré des électeurs.

Le peuple blanc, des immigrés dominateurs, en Afrique du Sud, lutte contre l’abolition de l’Apartheid, intervenue enfin en 1991, contre son gré. La liste est interminable…

Aujourd’hui.

Le mot « peuple » a au moins deux sens différents, souvent opposés: le plus ancien désigne les citoyens d’en bas, les dominés, souvent opposés aux élites étatiques, politiques, économiques, intellectuelles, à ceux d’en haut qui les dominent. Ce sens du mot « peuple » est celui des révolutions.

Dans son second sens, plus moderne, « le peuple français» est l’ensemble des citoyens de l’Etat France, unifié, légal et reconnu. Ces citoyens ont le droit de voter et d’être élus. L’usage de mots-clés travaille à l’unification du « peuple français » : Nation, Identité française…[Le mot

Patriotisme, puissant en 1914, est affaibli par une période très longue de paix]. Or, cette unification n’est qu’éphémère puisque la vie quotidienne montre la diversité des groupes citoyens et leurs antagonismes : pour ou contre la laïcité, les juifs, les musulmans, l’immigration, le mariage entre homosexuels, l’adoption d’enfants par les couples homosexuels, l’Europe…

Dans la Démocratie française, pluraliste, le Peuple monolithique, consensuel, unifié est, pour l’instant, INTROUVABLE. Il n’existe que des citoyens-électeurs divisés. L’organisation en partis politiques fermés, usés, conflictuels jusqu’au sectarisme bloque l’unification. Simone Weil, en 1940, proposait la fin des partis politiques et aujourd’hui, en 2013, Daniel Cohn-Bendit publie aux Editions Indigène « Pour supprimer les partis politiques-Réflexions d’un apatride sans parti.» Un espoir. La Démocratie française fondée sur la souveraineté populaire, élective et représentative, exprime, sous une forme non-violente en général, les conflits au sein de la population et élabore des compromis politiques entre des contraires, compromis qui ne sont jamais garantis de pérennité puisque les majorités sont instables. ( D’après www.sylvainreboul.free.fr)

Ecrire « Seule la parole du peuple vaut quelque chose » est, dans notre Démocratie française représentative, de citoyens, une manipulation populiste.

www.notreputeaux.com   www.atelier-idees.org 

www.rupture-et-metamorphose.org

Nous confirmons: "seule la parole du peuple vaut quelque chose!"

Rédigé par Puteaux Bleu Marine

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